Le principe de la reprogrammation

Dans l’article La projection, un outil de la gestalt-thérapie, nous avions appris que nos projections se nourrissaient de notre passé, de notre vécu, de notre enfance, de nos enregistrements de départ.

Qu’est ce que l’enregistrement de départ ?

Dès le ventre de notre mère nous enregistrons ses émotions mêlées à nos propres sentiments. Notre inconscient va alors commencer à « encoder » ces perceptions. L’enregistrement se met en route. Ce que nous allons vivre jusqu’à l’âge de 7 ans va alors avoir toute son importance. Parce que, durant cette période, nous sommes totalement tributaires de l’adulte qui nous élève.

Toute notre vie, nous allons nous positionner en fonction de cet enregistrement de départ.

Lors d’un travail de conscience nous allons peu à peu comprendre que l’enfant que nous étions n’avait pas le choix, il devait faire tout pour plaire à l’adulte qui avait le pouvoir sur l’enfant que nous étions.

Grâce à une psychothérapie qui nous mène vers un travail de conscience, nous allons pouvoir encoder un nouvel enregistrement : celui de l’adulte que je suis aujourd’hui, capable de « défendre ma propre vie », pour moi-même et par moi-même.  Par exemple, un enfant abandonné pendant la période d’enregistrement (0-7 ans) aura forgé l’idée et l’intime conviction qu’à chaque fois qu’il vit l’abandon, il n’aura aucun autre choix que de le subir.  Alors qu’aujourd’hui,  l’enfant devenu adulte, même s’il est réellement abandonné, n’est plus en danger de mort. L’adulte peut par ses propres choix décider de rencontrer d’autres personnes. Je cite ici le sentiment d’abandon, mais tous les sentiments qu’éprouve l’enfant « subissent » la même procédure.

Grâce à une prise de conscience du schéma de fonctionnement, on peut déjouer l’enregistrement de départ et aller encoder de nouvelles données d’adulte. Si aujourd’hui je me rends compte que ma vie est impossible parce que j’ai toujours peur d’être abandonné, le fait d’en être conscient, le fait de me dire que je ne suis plus un enfant et qu’aujourd’hui, je peux décider des actes de ma propre vie c’est déjà un grand pas vers un mieux être.

Les images projectives comme outil de guérison

La technique des images projectives va servir à faire prendre conscience de cet enregistrement de départ, pour ce faire, j’emploie les images en noir et blanc.

Lorsque l’historique de la blessure est trouvé, nous pouvons procéder de la même façon pour découvrir quel est l’enregistrement manquant à mon bien être.

Cette deuxième partie du travail se fait grâce aux images en couleurs.

En choisissant une série d’images en couleur, je vais aller projeter ce qui est bon pour moi aujourd’hui en regardant ce qui me manque pour être rassurée. Avec les images en noir et blanc nous allons faire sortir ce qui était enregistré comme une blessure.  Avec les images en couleurs, nous allons reconstruire et chercher une solution pour aller guérir la blessure.

Bien entendu, que ce soit avec les images en noir et blanc ou bien en couleurs, ce travail se fera toujours au rythme de l’inconscient de la personne qui cherche…

Carl Simonton, disait : « dessines-moi ta maladie, dessine-moi ta guérison ». Avec les images projectives en noir et blanc, c’est un peu comme si je demandais : dessine-moi ton mal-être. Avec les images en couleur, je demande : dessine-moi ton bien-être.

Où que nous soyons dans la vie notre inconscient sait ce qui nous rend malade et sait ce qui va nous guérir, c’est pour cela qu’il est important d’utiliser un outil capable de faire « parler » notre inconscient.

Si vous souhaitez vous documenter davantage sur cette technique ou sur la méthode de Carl Simonton, je vous recommande de lire les ouvrages suivants : L’aventure d’une guérison de Carl Simonton et Guérir envers et contre tout du même auteur.

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